Famille et sexualité

En quelques années, ces sites ont imposé comme modèle l’accès facile et gratuit à une masse de contenus pour adultes, souvent peu contrôlés. Ils sont aujourd’hui au cœur d’un rapport du Haut Conseil à l’égalité, mais aussi des débats sur les outils de vérification de l’âge des internautes, discutés mercredi à l’Assemblée nationale.

TRIBUNE. Un collectif rassemblant des associations de protection de l’enfant juge dans une tribune au « Monde » que le projet de loi Barrot, visant à sécuriser et à réguler l’espace numérique, représente une régression. Plutôt que de protéger les mineurs des contenus pornographiques, ce texte vient saboter des dispositions déjà prises mais jamais pleinement mises en œuvre.

Selon le rapport qui doit être remis mercredi par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, les vidéos pornographiques proposées en ligne regorgent d’images choquantes et avilissantes pour les femmes, en grande majorité, mais sont aussi passibles de sanctions pénales.

Le projet de loi pour « sécuriser et réguler » Internet est examiné en commission au Sénat à partir du mardi 27 juin. Il prévoit notamment le blocage administratif des sites pornographiques ne vérifiant pas suffisamment l’âge de leurs utilisateurs.

Parmi ses propositions, le Haut Conseil à l'Égalité (HCE) souhaite notamment étendre les compétences de la plateforme Pharos aux viols.

« Nous espérons que dans les mois qui viennent cette solution aura fait ses preuves », a exposé mardi le ministre en charge du Numérique, Jean-Noël Barrot.

Depuis un peu plus d’un mois, l’État du sud des États-Unis peut poursuivre toute plate-forme pornographique qui ne demanderait pas une preuve de majorité, comme un permis de conduire, à ses habitants.

L’Académie de médecine vient de publier un rapport sur l’accès à la pornographie chez les jeunes. David Cohen, chef du service psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à la Pitié-Salpêtrière, s’étonne que sa consommation soit moins étudiée que celle de l’alcool, du tabac o

Ce serpent de mer de l’industrie pornographique réapparaît, mardi, à l’occasion d’une audience devant le tribunal judiciaire de Paris, qui prendrait une décision retentissante s’il tranchait en faveur d’un blocage de cinq sites.

Certaines dispositions du texte, voté en juillet par le Sénat et discuté à partir de mercredi par les députés, devraient entraîner des négociations complexes. Elles posent, aussi, des questions de faisabilité technique.

Près de 91% des Français se disent favorables à un renforcement des pouvoirs de l’Arcom face aux sites porno qui touchent un public de plus en plus jeune, selon une enquête Ifop.

Après la parution du rapport du Haut Conseil à l’égalité sur la pornocriminalité, le déni collectif n’est plus possible, analyse Clément Camar-Mercier, écrivain et dramaturge. Les mesurettes doivent laisser place à la désignation du vrai coupable : le smartphone.

Selon une étude Ifop, 81% des Français estiment que le système de vérification d'âge n'empêcherait pas les mineurs d'avoir accès à des vidéos X. Nombre d'entre eux se préparent déjà à le contourner.

La justice française menace de bloquer, le 7 juillet, les sites pornographiques qui n’imposent pas de réelle vérification d’âge des visiteurs.

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Selon Le Parisien, l'exécutif va mettre en place un nouveau dispositif pour bloquer l'accès aux sites pornographiques aux mineurs. Pour la psychologue Sabine Duflo, il est urgent d'agir car la pornographie détruit notre rapport à l'autre.

Le gouvernement va dévoiler un dispositif bloquant l’accès des mineurs aux sites pornos. Sur le terrain, les associations sont sur le qui-vive, car l’âge minimum du premier contact avec ces contenus baisse drastiquement. Avec des conséquences dramatiques.