Dépendance et fin de vie

S’occuper d’une personne âgée dépendante prend du temps et des ressources.

Auditionnée devant la commission des affaires sociales du Sénat ce 24 janvier, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, a confirmé l’engagement du gouvernement de faire adopter un projet de loi sur le grand âge avant la fin de l’année. Sur la forme, le choix d’une loi de programmation pluriannuelle pourrait poser problème. Le Conseil d’État a été saisi. 

Sous-financé par les pouvoirs publics et à la peine pour recruter, du fait de salaires et conditions de travail dégradés, le secteur, fragilisé par l’inflation, espère obtenir u

L'exécutif a réaffirmé sa volonté de mettre en place différentes mesures pour prendre en charge le grand âge et la perte d’autonomie. Mais, contrairement au souhait des acteurs du secteur, elles pourraient ne pas être réunies dans une grande loi.

Après la crise sanitaire et le scandale Orpea, il va falloir renforcer les contrôles, la qualité et pallier la grande pénurie de personnel.

Il n’y aura pas de loi consacrée aux enjeux du vieillissement et à l’autonomie des personnes âgées. Une décision inquiétante selon l’Union des centres communaux d’action sociale.

Paul-Alexis Racine Jourdren, président de « Cette Famille » et de l’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles en Normandie, regrette l’abandon de la loi grand âge, même si des mesures ont été prises.

TRIBUNE. La psychologue et écrivaine Marie de Hennezel fustige, dans une tribune au « Monde », l’abandon du projet de loi grand âge par le gouvernement. Une décision qui relève, selon elle, du même « inconscient âgiste » que celui des partisans d’une loi sur le droit de mourir dans la dignité.

Passée la déception de l'abandon d’une loi sur le grand âge et l’autonomie, les acteurs du secteur se rabattent désormais sur le prochain budget de la Sécu pour faire leurs propositions. Et ils tirent

Malgré les promesses d’Emmanuel Macron, l’examen du projet de loi qui doit permettre aux plus âgés de vieillir chez eux ne cesse d’être repoussé.

La crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 ne cesse décidément de bouleverser l’agenda gouvernemental. Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, la loi grand âge et autonomie soulève de grands espoirs pour la mise en place d’une véritable prise en charge des personnes âgées. 

Un projet de loi « grand âge », portant une réforme de la prise en charge du vieillissement promise par Emmanuel Macron, sera présenté « d’ici à la fin de l’année », a annoncé, ce mardi, à l’Assemblée nationale, le secrétaire d’État Adrien Taquet.

On ne peut pas tout dire en une heure de discours de politique générale, mais un chantier est au point mort, ou presque : où est donc passée la question du grand âge, bombe démographique et sociale à retardement ?

EXCLUSIF. La ministre des solidarités et des familles Aurore Bergé dévoile plusieurs mesures de la stratégie interministérielle consacrée au « bien vieillir » et annonce une loi de programmation sur le grand âge.

TRIBUNE. Intégrer le défi du vieillissement dans la loi de financement de la Sécurité sociale, comme le prévoit le gouvernement, ne suffira pas pour fixer les orientations des vingt prochaines années et les financements indispensables, estiment dans une tribune au « Monde » les experts du grand âge Stéphane Le Bouler, Sabrina Deliry et Laurent Garcia.

Quatorze fédérations associatives appellent les candidats à s'engager pour une réforme du grand âge « dès les cent premiers jours du futur gouvernement ». 

Sur la question de la fin de vie, le président-candidat à la présidentielle 2022 propose dans son programme une « convention citoyenne » et esquisse l’hypothèse d’un référendum.

Si l’idée d’une loi sur le grand âge et l’autonomie a été abandonnée, des mesures continuent d’être prises pour soutenir les personnes âgées en perte d’autonomie. Brigitte Bourguignon, ministre déléguée

La loi « Grand âge » est aujourd’hui officiellement abandonnée. Le Président a préféré le Beauvau de la sécurité au Ségur de la longévité, souligne Michèle Delaunay, ancienne ministre.

L'abandon de la loi Grand âge fait beaucoup réagir. Sur France Bleu Berry, Claudette Brialix, présidente de "Bien vieillir ensemble 36" et présidente de la Fédération nationale des associations de personnes âgées et de leurs familles, dénonce le manque de considération de la société pour nos aînés.

L'abandon de la loi Grand âge a déçu les professionnels de la dépendance, qui espéraient une refondation d'un secteur en première ligne pendant

Les médecins Régis Aubry (1) et Claude Jeandel (2), spécialistes en gériatrie, regrettent l’inadaptation du système de santé aux personnes âgées et appellent à l’adoption d’une loi assurant une meilleure protection pour le quatrième âge.

Ce devait être pour la fin de l’année. La loi sur le grand âge sera présentée début 2021. Un énième report qui inquiète les professionnels de ce secteur déjà « épuisés par la crise sanitaire ».