Alors que leurs cimetières sont surpeuplés, les exilés de Palestine sont forcés d’empiler les corps des défunts dans les camps. Ils n’ont pas les moyens d’être enterrés avec les Libanais. Pour avancer dans les rues poussiéreuses de Nahr el-Bared, le chauffeur slalome entre les nids de poule et les pierres qui encombrent la chaussée. Ce camp palestinien, situé à une dizaine de kilomètres de Tripoli, la grande ville du nord du Liban, ressemble à une scène de guerre. Des immeubles effondrés par les bombardements, d’autres criblés de balles et des camions qui tentent de nettoyer ce qui paraît être un chantier titanesque...