Au nord de Buenos Aires, des militants se dressent face aux bulldozers d’un géant de la construction pour préserver un site historique amérindien. A 35 km au nord de Buenos Aires, une piste de terre claire mène à Punta Canal, dans le district de Tigre, nouveau haut-lieu de la résistance amérindienne en Argentine. Au loin, se dressent les silhouettes grises des onze quartiers ultra-sécurisés déjà construits par Eidico, le géant national de l’immobilier. Un bastion pour les classes riches appelé à s’étendre encore, si un mouvement de contestation n’était pas venu freiner l’appétit des promoteurs : ces constructions sont, selon toute vraisemblance, édifiées sur un site sacré pour les Amérindiens, où reposent des artefacts millénaires du peuple querandi...