Considérée par les Nations Unies comme la « minorité la plus persécutée au monde », la population Rohingyas est aujourd’hui en proie à un exil de masse, seule alternative proposée par le président birman Thein Sein à un internement dans des « camps » de réfugiés où les besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits. Estimés à 800 000 individus, les Rohingyas, population musulmane allophone de l’Etat d’Arakan (sud-ouest birman) sont sujets à des déchaînements de haine de toute part. L’Arakan, majoritairement bouddhiste, est frontalier du Bangladesh et à quelques dizaines de kilomètres de l’Inde, située un peu plus au nord. Il existe une « tradition de persécution » dirigée vers les Rohingyas, considérés comme des étrangers en Birmanie, car essentiellement descendants de commerçants et militaires venus de toute l’Asie, parfois même de marchands européens, surtout portugais...