A chaque fête du Christ, le bonhomme se retrouve au cœur du conflit des civilisations. Mascotte croisée pour les radicaux islamistes, Santa Claus cristallise la haine de barbus d’un autre genre. Au Maroc, cela fait trois ans qu’il est interdit par une circulaire du ministère de l’Intérieur, sous le fallacieux prétexte d’un supposé risque terroriste. Sur les artères du Casablanca colonial, des générations de marocains ont eu leur photo avec le vieillard jovial, en réalité, un jeune désargenté qui profite des fêtes chrétiennes pour ses faire quelques sous « halal », comme le dit l’expression marocaine consacrée pour qualifier le travail honnête. Plus facile de dealer du shit au royaume du Commandeur des croyants...